Conventions de combat

CONVENTIONS DU COMBAT

  • A) MANIERE DE PORTER LES TOUCHES

t.70 Le sabre est une arme d’estoc, de taille et de contre-taille.

  • B) SURFACE VALABLE
  • a)Tous les coups portés par le tranchant, le plat ou le dos de la lame sont comptés comme touche (coups de taille et de contre-taille).Il est interdit de porter de coups avec la coquille. Toute touche provoquée par un coup avec la coquille doit être annulée et le tireur portant cette touche recevra les sanctions prévues par les articles t.114, t.116, t.120.b) Les coups de pointe glissant sur la surface valable ou les coups effleurant le corps de l’adversaire (coups passés) ne comptent pas.

    c) Les coups à travers le fer, c’est-à-dire qui touchent en même temps le sabre de l’adversaire et la partie vulnérable, sont valables toutes les fois qu’ils arrivent nettement sur la surface valable.

    d) Il est interdit, en tout temps, de redresser l’arme sur la piste. Toute infraction sera sanctionnée selon les articles t.114, t.116, t.120.

t.71 Ne sont comptées que les touches portées en surface dite valable.

La surface valable comporte toute la partie du corps située au-dessus de la ligne horizontale passant par les sommets des plis formés par les cuisses et par le tronc du tireur dans la position “en garde” (Cf. schéma).surface_sabre.gif (2654 bytes)Surface valable : Sabre

t.72 Une touche qui arrive en dehors de la surface valable n’est pas comptée comme touche; elle n’arrête pas la phrase d’armes et n’annule pas les touches subséquentes.

  • C) JUGEMENT DE LA TOUCHEI – MATERIALITE ET ANNULATION DE LA TOUCHE
  • Si le tireur remplace une surface valable par une surface non valable, soit par une couverture, soit par un mouvement anormal, l’arbitre lui infligera les sanctions prévues par les articles t.114, t.116, t.120.

t.73 Pour la matérialité de la touche seule l’indication de l’appareil fait foi. L’arbitre ne peut déclarer un tireur touché sans que l’appareil ait régulièrement enregistré la touche (sauf les cas prévus par le Règlement Cf. o.17, o.24 et pour les touches de pénalisation). Il ne tiendra pas compte des coups lancés avant le “Allez” ni après le “Halte” (Cf. t.18).

  • II. VALIDITE OU PRIORITE DE LA TOUCHE§ 1. Note préalable
  • L’arbitre doit tenir compte de défaillances possibles du matériel électrique, notamment il doit annuler la touche qu’il vient d’accorder, à la suite d’un signal de touche de l’appareil, s’il constate, par des essais effectués sous sa surveillance attentive, avant toute reprise effective du combat et sans que rien n’ait été changé au matériel en présence (Cf. t.35/d),– soit qu’une touche donnée par le tireur déclaré touché ne provoque pas un signal “touche”,– soit que le signal provoqué par le tireur déclaré touché ne reste pas fixé sur l’appareil,

    – soit qu’un signal “touche” sur le tireur déclaré touché se produise sans qu’il y ait effectivement une touche, ou que ce signal se déclenche par une touche sur l’arme ou sur une surface non valable.

    Si le sabre du tireur déclaré touché n’est pas conforme à l’article m.24, alinéas 4 à 6 (isolation de l’intérieur et de l’extérieur de la coquille, de la poignée et du pommeau) il n’y aura pas d’annulation, même si une touche sur l’arme provoque le signal.

    L’arbitre doit encore appliquer les règles suivantes:

    a) seule la dernière touche précédant la constatation du défaut peut être annulée;

    b) le tireur, qui sans y avoir été invité par l’arbitre, a procédé à des modifications ou échanges de son matériel, avant que l’arbitre ait donné sa décision, perd tout droit à annulation (Cf. t.35/d);

    c) s’il y a eu reprise effective du combat un tireur ne peut plus réclamer l’annulation d’une touche accordée contre lui avant ladite reprise du combat;

    d) l’emplacement du défaut trouvé dans l’appareillage (y compris le matériel des tireurs eux-mêmes), est sans conséquence pour cette annulation éventuelle;

    e) il n’est pas nécessaire que la défaillance constatée se répète à chaque essai; mais il faut qu’elle ait été constatée sans aucun doute au moins une fois par l’arbitre lui-même, au cours des essais faits par lui ou sous sa direction;

    f) le fait que le tireur signalé comme touché se trouve avoir cassé sa lame motive l’annulation de la touche portée sur lui par son adversaire, à moins que le bris de la lame survienne nettement après l’enregistrement de la touche.

    g) l’arbitre doit être extrêmement attentif aux touches non signalées, ou signalées anormalement par l’appareil. En cas de répétition de ces défectuosités, l’arbitre devra faire appel au Membre de la Commission SEMI présent, ou à l’expert technique en fonction, afin de vérifier si le matériel est conforme au Règlement.

    h) Dans tous les cas où la vérification sera rendue impossible par suite d’un cas fortuit, la touche sera considérée douteuse et, donc, annulée.

    i) S’il y a des signaux aux deux côtés sur l’appareil, l’arbitre appliquera les règles de l’article t.80.

    j) En application de la règle générale (Cf. t.18), même si aucun signal n’est enregistré, l’arbitre doit arrêter le combat dès que ce dernier devient confus et qu’il ne lui est plus possible d’analyser la phrase d’armes.

t.74 L’arbitre seul doit décider au sujet de la validité ou de la priorité de la touche, en appliquant les principes qui suivent et qui sont les conventions propres au sabre.

  • § 2. Respect de la phrase d’armes

t.75 a) Toute attaque correctement exécutée (Cf. t.7) doit être parée, ou complètement esquivée, et la phrase d’armes doit être suivie.

b) L’attaque est correctement exécutée quand l’allongement du bras, menaçant continuellement de la pointe ou de la taille la surface valable, précède le déclenchement de la fente.1. L’attaque par fente est correctement exécutée:– pour une “attaque simple” (Cf. t.8) quand le bras s’allonge dans le temps de la fente et que le coup arrive au plus tard quand le pied avant touche la piste;

– pour une “attaque composée” (Cf. t.8) quand le bras s’allongeant dans la présentation correcte de la première feinte (Cf. t.77), le coup arrive au plus tard, quand le pied avant touche la piste ou immédiatement après.

2. L’attaque par marcher-fente est correctement exécutée:

– pour une “attaque simple” (Cf. t.8) quand le bras s’allonge avant la fin de la marche et que le coup arrive au plus tard dans la finale de la fente;

– pour une “attaque composée” (Cf. t.8) quand le bras s’allongeant, dans la présentation correcte de la première feinte (Cf. t.77) pendant la marche, le coup arrive au plus tard dans la finale de la fente.

3. La passe avant, la flèche et tout mouvement en avant en croisant les jambes ou les pieds sont interdits. Toute infraction entraînera les sanctions prévues par les articles t.114, t.116 et t.120. La touche éventuellement portée par le tireur fautif sera annulée. Par contre, la touche portée correctement par l’adversaire sera comptée.

t.76 c) Pour juger de la correction d’une attaque il faut considérer:

  • 1. Si l’attaque part lorsque l’adversaire est en position “pointe en ligne” (Cf. t.10), l’attaquant doit au préalable écarter l’arme de l’adversaire. Les arbitres doivent être attentifs à ce qu’un simple frôlement de fer ne soit pas considéré comme suffisant pour écarter le fer adverse.2. Si, en cherchant le fer adverse pour l’écarter, le fer n’est pas trouvé (dérobement) le droit à l’action passe à l’adversaire.3. Si l’attaque part lorsque l’adversaire n’est pas en position “pointe en ligne”, l’attaque peut être portée par un coup droit ou par un dégagement, ou par un coupé ou bien être précédée de feintes (Cf. t.77) obligeant l’adversaire à la parade.

t.77 d) Dans les attaques composées, les feintes doivent être présentées correctement, c’est-à-dire:

  • 1. la feinte du coup de pointe, le bras allongé, la pointe menaçant continuellement la surface valable;2. la feinte du coup de taille, le bras allongé, la lame et le bras faisant un angle obtus de 135° environ, le tranchant menaçant une surface valable.

 

  • e) Dans une attaque composée, si l’adversaire trouve le fer dans une des feintes, il a droit à la riposte.f) Dans une attaque composée, l’adversaire a le droit d’arrêter; mais pour être valable, l’arrêt doit précéder la finale de l’attaque d’un temps d’escrime, c’est-à-dire que l’arrêt doit toucher avant que l’attaquant ait commencé le dernier mouvement de la finale de l’attaque.

 

t.78 g) Attaque au fer par battement:

  • 1. dans une attaque au fer par battement, cette attaque est correc-tement exécutée et conserve sa priorité quand le battement est fait sur le faible de la lame adverse, c’est-à-dire sur les 2/3 supé-rieurs de celle-ci;2. dans une attaque au fer par battement, quand le battement est fait sur le fort de la lame adverse, c’est-à-dire sur le 1/3 inférieur de celle-ci, cette attaque est mal exécutée et le battement déclenche la priorité de la riposte immédiate de l’adversaire.

t.79 h) La parade donne le droit à la riposte; la riposte simple peut être directe ou indirecte, mais pour annuler toute action subséquente de l’attaquant, elle doit être exécutée immédiatement, sans indécision ou temps d’arrêt.

  • 1. la parade est correctement exécutée quand, avant la finale de l’action offensive, elle s’oppose à l’arrivée du coup adverse en fermant la ligne dans laquelle cette action offensive doit se terminer;2. lorsqu’une parade est correctement exécutée, l’action offensive de l’adversaire doit être déclarée parée et jugée comme telle par l’arbitre même si, par suite de sa flexibilité, l’extrémité de la lame offensive atteint la cible visée.§ 3. Jugement

 

  • Contre les coups de taille, contre-taille et plat, la parade a pour but d’interdire l’accès de la surface valable vers laquelle les coups adverses sont dirigés, donc:

 

t.80 En application de ces conventions fondamentales du sabre, l’arbitre doit juger comme suit:1. Lorsque, dans une phrase d’armes, les tireurs sont tous deux touchés simultanément on a, soit l’action simultanée, soit le coup double.

La première est due à la conception et à l’action simultanées d’attaque des deux tireurs; dans ce cas, les coups donnés sont annulés pour les deux tireurs.

2. Le coup double, au contraire, est la conséquence d’une action nettement fautive d’un des tireurs.

En conséquence, s’il n’y a pas un temps d’escrime entre les deux coups:

1. L’attaqué seul est touché:

a) s’il fait un coup d’arrêt sur une attaque simple;

b) si, au lieu de parer, il tâche d’esquiver mais sans y réussir;

c) si, après une parade réussie, il a un moment d’arrêt (riposte à temps perdu) qui donne à l’adversaire le droit de reprendre son attaque (redoublement, remise ou reprise);

d) si, sur une attaque composée, il fait un arrêt sans avoir l’avantage d’un temps d’escrime;

e) si, étant en position “pointe en ligne” (Cf. t.10), après un battement ou une prise de fer qui écarte son arme, il tire ou remet son fer en position “pointe en ligne” au lieu de parer un coup directement porté par l’attaquant.

2. L’attaquant seul est touché:

a) si l’attaque part lorsque l’adversaire est en position “pointe en ligne” (Cf. t.10) sans écarter le fer adverse. Les arbitres doivent être attentifs à ce qu’un simple frôlement de fer ne soit pas considéré comme suffisant pour écarter le fer adverse.

b) s’il cherche le fer, ne le trouve pas (parce qu’il est dérobé) et continue l’attaque;

c) si, dans une attaque composée, au cours de laquelle l’adversaire a trouvé le fer, il continue l’attaque pendant que l’adversaire riposte immédiatement;

d) si, dans une attaque composée, il y a un raccourcissement du bras, ou un moment d’hésitation pendant lequel l’adversaire porte un coup d’arrêt ou une attaque et qu’il continue lui-même son action;

e) si, dans une attaque composée, il est arrêté avec un temps d’escrime avant sa finale;

f) s’il touche par remise, redoublement ou reprise d’attaque sur une parade de l’adversaire, suivie d’une riposte immédiate, simple, exécutée en un seul temps et sans retrait de bras;

3. Les tireurs sont remis en garde, chaque fois que l’arbitre, dans un coup double, ne peut pas nettement juger de quel côté est la faute.

Un des cas les plus difficiles à juger se présente lorsqu’il y a un coup d’arrêt qui permet de douter s’il y a un avantage suffisant sur la finale d’une attaque composée. En général, dans ce cas, le coup double est la conséquence d’une faute simultanée des deux tireurs, qui justifie la remise en garde. (Faute de l’attaquant par suite d’indécision, de lenteur, ou de feintes insuffisamment efficaces, faute de l’attaqué à cause de retard ou lenteur dans le coup d’arrêt).

Texte provenant du site escrime en France

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